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Généraliser les audits

A l’heure où l’on ne rate aucune occasion pour marteler que la corruption ronge le pays, le principe d’opposer à cette forte suspicion une systématisation des audits ne peut qu’aider à y voir plus clair et à rassurer personnel politique et cadres administratifs et financiers.

Cela aurait évité les bruits malintentionnés qui circulent depuis que l’annonce d’un audit aux Affaires étrangères a circulé, renvoyant à des ragots l’imputant à un possible « règlement de comptes ».

Et la concomitance avec l’audit concernant la présidence de la République y met du sien, moins de 24 heures après la polémique ayant visé le limogeage de deux ministres régaliens.

L’on a critiqué tous les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution de n’avoir pas fait grand-chose de concret en matière de lutte contre les malversations. Et il est clair que l’institution d’une nouvelle tradition consistant en l’organisation d’un audit à chaque alternance répondra à ce souci de transparence des comptes des institutions et des départements publics.

Le Président Béji Caïd Essebsi, se rappelle-t-on, avait ordonné un tel audit dès son arrivée à Carthage. Et personne n’avait crié au scandale. Sachant que si un tel recours devenait habituel, personne ne s’en plaindrait plus. Bien au contraire.

Notre pays a besoin de consacrer des fonctionnements sains, normatifs, qui s’imposeront à tous. Et notre classe politique a besoin d’assimiler les réflexes et exigences du système républicain démocratique dont la finalité est de servir l’intérêt général et d’arbitrer le fonctionnement des pouvoirs publics.

Cela a valu sous l’ancien système et vaut, de la même manière, après la révolution populaire. Car si la démocratie pluraliste a apporté des changements heureux, le principe qui s’impose à tous reste le respect de la Constitution, des institutions et des lois du pays. Sans rancune et sans revanche.

A force de se répéter que la corruption est omniprésente, les Tunisiens n’ont plus le moral et se renvoient les accusations. Mais notre système de contrôle administratif et financier est l’un des plus stricts au monde, que ce soit a priori ou a posteriori. Et il n’a cessé d’être amélioré depuis Bourguiba, puis Ben Ali et après la révolution. Mais aucun système ne peut venir à bout des fraudeurs déterminés. Et il est très bénéfique de multiplier les filtres et les contrôles.

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